La mystérieuse surmortalité des jeunes huîtres inquiète les ostréiculteurs

Publié le par Adriana Evangelizt

La surmortalité des jeunes huîtres est à rapprocher de la disparition des abeilles. Toujours en rapport avec les éléments. L'un l'Eau l'autre l'Air. Et si les abeilles ne pollenisent plus, c'est la Terre qui sera touchée par la flore. Et ensuite l'humain sucera des cailloux.



La mystérieuse surmortalité des jeunes huîtres inquiète les ostréiculteurs




La production d'huîtres devient de plus en plus préoccupante. Depuis le début de l'été, une surmortalité des jeunes huîtres, qui varie "entre 40 % et 90 %", a été remarquée dans tous les bassins de production ostréicoles français. La crise, la plus grave depuis celle des années 1970 qui décima l'huître plate portugaise, touche aujourd'hui l'huître creuse, d'origine japonaise. Cette forme du mollusque marin a remplacé l'huître plate et représente désormais 99 % de la production française. Pour l'heure, les huîtres qui arriveront sur le marché à la fin de l'année ne sont globalement pas concernées. Le problème se pose surtout pour les saisons 2009/2010 et 2010/2011, selon le Comité national de la conchyliculture (CNC).

De quoi tirer la sonnette d'alarme. D'autant plus que les causes de cette surmortalité sont encore troubles. Pour l'heure, l'Institut de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) étudie trois hypothèses. Parmi elles, figure notamment la piste d'algues toxiques qui se développeraient en parallèle du phytoplancton. Autre hypothèse : les mollusques pourraient être affectés par un élément pathogène encore inconnu comme un virus ou une bactérie. Enfin, l'Ifremer se penche sur la question des facteurs environnementaux,
comme le changement climatique, qui pourraient aggraver la situation.

Michel Barnier attendu en Charente-Maritime

Pour sa part, la Confédération paysanne dénonce une "course folle à la productivité" ayant entraîné de nouvelles pratiques dans les écloseries et "l'industrialisation" de la production comme les principales responsables de la surmortalité chez les jeunes huîtres cet été. Résultat : "En 2010, la production nationale devrait ainsi être amputée de 50 %. (...) Cette surmortalité plonge les entreprises ostréicoles dans de grandes difficultés qui confinent pour certaines au désastre économique", poursuit le syndicat dans un communiqué paru mercredi.

Jeudi 17 juillet, les députés PS du littoral avaient déjà adressé un courrier à Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, pour "l'alerter sur les conséquences désastreuses de la crise", l'exhortant à agir. Il faut "déployer tous les moyens nécessaires pour, dans un premier temps, élucider les causes de la mortalité très inquiétante des jeunes huîtres et, dans un second temps, venir en aide aux exploitants et à leurs salariés au regard des conséquences économiques et sociales que la crise pourra faire naître", ont-ils souligné.

Face à cette situation préoccupante, le ministre de la Pêche, Michel Barnier, a entendu l'appel. Il a saisi l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) afin de mener une évaluation de la situation sanitaire et a demandé à l'Ifremer de mobiliser "tous ses moyens" pour faire face à cette crise. Jeudi, le ministre se rendra également en Charente-Maritime pour faire le point sur cette crise. La France, premier producteur européen et quatrième mondial, derrière la Chine, le Japon et la Corée du Sud, compte 15.000 à 20.000 ostréiculteurs, qui produisent 130.000 tonnes d'huîtres par an.

Sources
Le Point

Posté par Adriana Evangelizt



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