Meurtre de Valentin: confondu par son ADN, le suspect ne reconnaît pas les faits
Il ne faudrait pas que la police, soucieuse de trouver un coupable, fasse porter le chapeau au premier individu bizarre se trouvant à proximité du lieu du crime ce soir-là. Ce couple rentre totalement dans le profil des suspects. Sans domicile fixe, l'homme tenant des propos incohérents, tous deux se disant investi d'une mission divine. Des illuminés en quelque sorte, peut-être légèrement dérangés du bocal. La chose à remarquer, c'est qu'ils sont inconnus des services de police. Ils n'ont donc pas de casier judiciaire. Oh bien sûr, il peut se passer tout un tas de choses dans la tête des malades mentaux mais de là à tuer un enfant lorsque l'on croit en Dieu -si l'on en croit leurs dires- est-ce envisageable ? Vous me direz que Bush est un grand croyant à l'entendre et qu'il fait zigouiller par procuration sans états d'âme, les Irakiens en savent quelque chose. L'homme aurait-il agi sous le coup de la boisson ou de certaines drogues ? Investi d'une mission divine, aurait-il pratiqué un sacrifice ? Et l'arme du crime, où est-elle ? Dans tous les cas, vu le profil du bonhomme, il doit être bien fragile psychologiquement et si les flics le cuisinent bien, il devrait parler assez rapidement s'il est vraiment coupable. Mais malgré tout, je continue d'avoir un doute...
Meurtre de Valentin: confondu par son ADN, le suspect ne reconnaît pas les faits
L'ADN de Stéphane Moitoiret, un marginal interpellé dimanche en Ardèche et soupçonné du meurtre de Valentin à Lagnieu (Ain), correspond à celui retrouvé sur le lieu du crime, a-t-on appris lundi auprès du procureur de Bourg-en-Bresse, Jean-Paul Gandolière.
L'ADN de Stéphane Moitoiret, un marginal interpellé dimanche en Ardèche et soupçonné du meurtre de Valentin à Lagnieu (Ain), correspond à celui retrouvé sur le lieu du crime, a-t-on appris lundi auprès du procureur de Bourg-en-Bresse, Jean-Paul Gandolière.
"L'ADN de l'homme interpellé dimanche correspond à l'ADN du lieu du crime", a déclaré le magistrat, joint au téléphone par l'AFP.
L'homme et sa compagne n'ont jusqu'à présent pas reconnu les faits lors de leur garde à vue, a déclaré lundi le procureur de Bourg-en-Bresse, Jean-Paul Gandolière.
"Ils tiennent des propos très incohérents sur une mission divine qu'ils seraient venus effectuer en France depuis l'Australie", a déclaré lundi le procureur de la République au PC enquête à Ambérieu-en-Bugey (Ain). "La femme a l'air un peu plus lucide que l'homme. Leur garde à vue prendra fin mardi à 14H10", a ajouté M. Gandolière.
Stéphane Moitoiret, 39 ans, et Noëlla Hego, 48 ans, ont été transférés dans la nuit de dimanche à lundi au groupement de gendarmerie à Bourg-en-Bresse. Leur garde à vue devait s'arrêter ce lundi mais sera prolongée de 24 heures.
M. Gandolière accompagnait la Garde des Sceaux, Rachida Dati, après l'avoir reçue plus tôt au tribunal de Bourg-en-Bresse. Mme Dati a ensuite rejoint à Ambérieu-en Bugey la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, au PC enquête de la gendarmerie. Les deux ministres, qui ont rendu hommage au travail des enquêteurs, devaient s'entretenir en milieu de journée avec la famille de Valentin à la mairie de Porcieu-Amblagnieu (Isère), où elle réside.
La Garde des Sceaux a indiqué qu'un juge serait saisi dans le cadre d'une instruction pour "meurtre sur mineur de 15 ans avec actes de barbarie", à l'issue de la garde à vue de Stéphane Moitoiret et de sa compagne, Noella Hego. Le corps de Valentin, 11 ans, avait été retrouvé lacéré d'une quarantaine de coups de couteau, le soir du 28 juillet à Lagnieu (Ain).
Stéphane Moitoiret "encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans", a ajouté Mme Dati. La garde à vue du couple devrait se poursuivre jusqu'à mardi. Stéphane Moitoiret et Noella Hego ont été transférés dans la nuit de dimanche à lundi au groupement de gendarmerie à Bourg-en-Bresse.
Le couple, dont le portrait-robot avait été diffusé en début d'après-midi, a été arrêté sans violence à Dornas par les gendarmes de la brigade du Cheylard (Ardèche) vers 15H00 après avoir été signalé par des automobilistes qui l'avaient vu en train de faire du stop. Un important dispositif, composé notamment d'hélicoptères et de barrages routiers, avait été mis en place pour les retrouver.
Le président Sarkozy a aussitôt félicité les enquêteurs qui "se sont mobilisés sans relâche", a indiqué l'Elysée, tandis que la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a anoncé qu'elle se rendrait lundi matin à Ambérieu-en-Bugey (Ain) pour rencontrer les enquêteurs. De son côté, la ministre de la Justice, Rachida Dati, recevra lundi à Bourg-en-Bresse les familles des victimes, a indiqué son ministère.
Deux mandats de recherche avaient été délivrés samedi soir à l'encontre de Stéphane Moitoiret, 39 ans, et de sa compagne, Noëlla Hego, 48 ans, par le procureur. Le couple avait été identifié grâce à "un renseignement capital" provenant d'une enquête de voisinage de la gendarmerie.
Des témoignages faisaient en particulier état de la présence de "deux personnes errantes avec un chat noir au bout d'une ficelle aperçues à Lagnieu ou à proximité" au moment du meurtre dans la soirée du 28 juillet, a expliqué le magistrat.
Le couple avait séjourné dans la nuit du 28 au 29 juillet dans un local paroissial situé à Saint-Sorlin-en-Bugey (Ain), sur la porte duquel les enquêteurs ont retrouvé un ADN identique à celui relevé sur le corps, les vêtements de Valentin ainsi que le sang jonchant sur 600 mètres une rue de Lagnieu. En outre, dans cette même rue, la bande vidéo d'un établissement bancaire avait enregistré un homme passant en courant, juste après le meurtre, en direction de Saint-Sorlin, a encore indiqué le procureur de Bourg-en Bresse.
"Nous avons acquis la certitude que l'auteur des faits correspondait à la personne qui occupait ce logement" et qui fait de Stéphane Moitoiret "le suspect principal", a encore dit le magistrat.
Les suspects étaient jusqu'à présent inconnus des services de police. Stéphane Moitoiret, mesurant 1,70 m, de type européen, décrit par le procureur général à la cour d'appel de Lyon, Jean-Olivier Viout, comme un "psychopathe", est un sans domicile fixe et sa dernière adresse connue, qu'il partageait avec sa compagne, se situe à Clary (Nord).
Une marche silencieuse en mémoire à Valentin avait rassemblé au moins 600 personnes, dimanche matin, à Porcieu-Amblagnieu (Isère), où réside la famille de la jeune victime. "Valentin dans nos coeurs pour toujours", proclamait une banderole placée en début de cortège.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt