Le réchauffement climatique pourrait coûter 7 trillions de dollars
Le réchauffement climatique pourrait coûter
7 trillions de dollars
Le réchauffement climatique pourrait coûter à l'économie mondiale jusqu'à 7 trillions de dollars (5,5 trillions d'euros) si les gouvernements ne prennent pas des mesures radicales au cours des 10 prochaines années, avertit une étude d'un ancien responsable de la Banque mondiale, dont l'hebdomadaire dominical The Observer publie des extraits.
L'étude, qui doit être présentée lundi par Sir Nicholas Stern, ancien chef économiste de la Banque mondiale, prévient également que le nombre de réfugiés, victimes de la sécheresse ou d'inondations, pourrait s'élever à quelque 200 millions de personnes.
Selon l'Observer, cette étude de 700 pages est la première contribution de poids d'un économiste à un phénomène jusque là l'apanage des scientifiques. Le rapport de M. Stern, qui avait été commandé il y a un an par le ministère britannique de l'Economie pour mieux cerner les répercussions du réchauffement climatique sur l'économie du globe, prévoit que celui-ci pourrait provoquer une récession mondiale.
"Cela va nous donner des arguments", a déclaré une source gouvernementale britannique anonyme citée par l'hebdomadaire. "Je crois que le débat en la matière est à un tournant de même que nous l'étions en 2004-2005 en terme de science", a ajouté cette source.
Selon l'Observer, le coût du réchauffement climatique pourrait aller jusqu'à 6,8 trillions de dollars si les choses restent inchangées soit plus que les deux guerres mondiales ou la grande dépression de 1929, tout en rendant de grandes parties de la planète inhabitables.
Même si une fin immédiate était mise à la pollution, ajoute l'Observer, les gaz à effet de serre déjà dans l'atmosphère continueraient à provoquer un réchauffement du climat pendant encore une trentaine d'années avec le niveau des mers s'élevant encore pendant un siècle.
L'ancien économiste de la Banque mondiale a calculé, souligne l'hebdomadaire, que l'humanité devrait dépenser 1% du PIB annuel de la planète, soit près de 350 billions de dollars (275 billions d'euros) sous peine de voir le coût du réchauffement climatique être de 5 à 20 fois plus élevé.
Le problème est tellement urgent qu'un nouvel accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, remplaçant le protocole de Kyoto, devrait être conclu dès l'année prochaine plutôt qu'en 2010-2011 comme prévu, estime l'auteur de l'étude.
Le contenu de l'étude de Sir Nicholas Stern a été présenté aux ministres de l'Environnement à Mexico au début du mois, où il a clairement expliqué à tous que "ne rien faire n'était pas une option" et que la "nécessité d'action était urgente", a indiqué une source gouvernementale britannique, citée par ailleurs par The Independent.
Selon le journal, le ministère britannique des Finances espère que cette étude servira à provoquer un revirement de l'opinion aux Etats-Unis et à combattre l'assertion du gouvernement américain que la réduction des émissions de gaz à effet de serre est dommageable pour la croissance économique.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt