L’humanité bel et bien et bien coupable

Publié le par Adriana Evangelizt

Un article de fin 2005 pour bien comprendre où l'on en est et qui est fautif...

Réchauffement de la planète

L’humanité bel et bien et bien coupable

par Frank Furet

12 décembre 2005

Les dernières révélations du programme international Epica le confirment : l’homme est bien responsable du réchauffement climatique. La concentration de C02 dans l’atmosphère est à l’heure actuelle la plus forte jamais enregistrée depuis 650 000 années. Les taux de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère, émis notamment par la combustion des énergies fossiles, sont passés de 280 parties par million (ppm), il y a deux siècles, à 380 ppm aujourd'hui, contribuant à un réchauffement progressif du climat. En 200 ans à peine, l’homme a ainsi fait ce que la nature met 10 000 ans à faire.

Un groupe de scientifiques européens, dont des équipes du Commissariat à l'énergie atomique et du Centre national de la recherche scientifique français, a effectué sur le site de Dome Concordia (Dome C), dans l'est du continent blanc, le forage sur glace le plus profond jamais réalisé jusqu'ici, battant de 210.000 ans le précédent record, qui était jusqu'alors détenu par un autre forage antarctique, à Vostok, soit deux cycles glaciaires complets, des données concernant le gaz carbonique et le méthane atmosphériques. Cette équipe de glaciologues internationaux a fait cette découverte en forant la glace de l'Antarctique sur 3,6 km de profondeur,

A partir des petites bulles d’air, emprisonnées, depuis des centaines de milliers d'années dans ces glaces, les chercheurs ont pu analyser l’évolution de l’atmosphère et faire l’historique de la relation liant le climat à la concentration de carbone, sur 6 500 siècles.

Les niveaux de gaz carbonique dans l'atmosphère ont commencé à s'accroître avec la révolution industrielle et l'utilisation à grande échelle du charbon comme source d'énergie. Au cours des dernières décennies, le rythme s'est accéléré avec l'industrialisation de nombreux pays et la multiplication des automobiles.

Avant les débuts de l'industrie, la concentration de CO2 ne dépassait pas 278 ppm. Ses niveaux d'aujourd'hui sont supérieurs de 27% à leur niveau le plus haut des 650.000 dernières années, selon l'étude publiée dans le magazine scientifique américain Science.

L'analyse du gaz carbonique piégé dans ces carottes de 10 centimètres d'épaisseur n'a pas permis de retrouver des concentrations de C02 dans l'atmosphère comparables à celles d'aujourd'hui (380 ppm).

Les périodes pendant lesquelles les hommes ont changé la composition de l'atmosphère sont extrêmement courtes au regard des cycles naturels du système climatique, a commenté l'auteur principal de l'étude, Thomas Stocker, de l'Institut de Physique de l'Université de Berne (Suisse

Les premiers résultats ont ainsi démontré que la progression du CO2 (et des gaz à effet de serre en général), enregistrée depuis deux siècles, n’était pas un phénomène résultant d’un cycle naturel. En effet, aujourd’hui, le taux de CO2 dans l'atmosphère est 27 % plus élevé que son niveau le plus haut durant tous ces millénaires et son augmentation enregistre un rythme beaucoup plus rapide que ceux observés depuis 650 000 ans.

Les adversaires de la théorie du réchauffement soulignent qu'au cours de son histoire, la Terre a connu une alternance de phases chaudes et froides, avec notamment plusieurs âges glaciaires dont le dernier s'est terminé il y a quelque 11.000 ans. Mais ces dernières années, les scientifiques ont accumulé une série d'indices attestant de la réalité du phénomène et 2005 semble parti pour devenir l'année la plus chaude de l'histoire.

Sources Eclaircies

Posté par Adriana Evangelizt

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article