Nasa: les astronautes se préparent à des missions lunaires sous l'océan

Publié le par Adriana Evangelizt

Nasa: les astronautes se préparent à des missions lunaires sous l'océan



Un astronaute américain s'entraîne pour des missions lunaires dans des fonds sous-marins au large de la Floride

A près de 20 mètres sous la surface de l'océan Atlantique, entourés de requins et de tortues géantes, au large des côtes de Floride, des astronautes de la Nasa se préparent à de futures missions lunaires.

Arborant un énorme casque jaune vif attaché à une combinaison de plongée mais pas de palmes, l'astronaute Jose Hernandez et Josef Schmid, un médecin de la Nasa, spécialiste de la physiologie spatiale, se déplacent par petits bonds au ralenti sur le fond marin comme ils le feraient sur le sol lunaire dont la gravité est un sixième de celle de la Terre.

Ils s'affairent à assembler une structure tubulaire. A l'intérieur du laboratoire sous-marin baptisé "Aquarius" tout proche, qui simule un module lunaire habitable, deux bras robotiques télécommandés depuis des milliers de kilomètres se livrent à une opération chirurgicale sur un patient fictif.

Cette expérimentation sous-marine fait partie d'un programme de la Nasa, dit "National Extreme Environment Mission Operations" (NEEMO), destinée à étudier les techniques de marche sur la Lune, la médecine dans l'espace et d'autres activités spatiales.

"Nous essayons d'élaborer des concepts opérationnels pour des missions lunaires", explique Bill Todd, responsable du projet NEEMO, qui supervise ce douzième entraînement depuis 2001.

L'équipe, présente depuis 10 jours, se compose de deux astronautes, de deux médecins, dont pour la première fois un expert de la physiologie de l'espace, et de deux techniciens.

L'Aquarius, un cylindre recouvert de coraux, ressemble à un petit sous-marin, dans un environnement aussi proche que possible des conditions dans l'espace, soulignent les experts de la Nasa.

"Il s'agit d'un environnement aux conditions de vie extrêmes", explique Bill Todd, d'United Space Alliance, responsable de l'entretien des trois navettes spatiales américaines restant dans la flotte.



Le sous-marin "Aquarius"

Cela permet notamment d'étudier des problèmes médicaux pouvant affecter les astronautes. On sait ainsi que les virus à l'état latent dans le corps des "aquanautes" se multiplient beaucoup plus rapidement, exactement comme dans l'espace. La Nasa espère que cette mission et les suivantes aideront les chercheurs à trouver la cause de ce phénomène.

Un autre objectif de ce séjour sous-marin est d'évaluer la télé-robotique pour des interventions chirurgicales dans l'espace effectuées sur Terre par des chirurgiens.

Les "aquanautes" étudient en outre un ensemble de problèmes inhérents au vol spatial que la Nasa entend résoudre alors qu'elle se prépare à un retour sur la Lune dès 2018 pour y établir ensuite une petite colonie.

A plus longue échéance, l'objectif est une mission habitée sur Mars.

S'entraînant à travailler hors du module dans un temps limité, correspondant à l'autonomie de survie de leur scaphandre --plusieurs heures--, les deux "aquanautes" de la Nasa courent sur le sable, tirent, poussent sur les éléments de structure tubulaire et les assemblent. Ils ramassent des morceaux de coraux morts comme ils prélèveraient des échantillons du sol lunaire.

"Aquarius" est encore plus exigu que la Station spatiale internationale (ISS), selon les astronautes ayant vécu dans ces deux lieux.

Le module de 81 tonnes est doté de six couchettes superposées, d'une douche, de toilettes, d'un four à micro-ondes, d'un réfrigérateur et d'ordinateurs reliés à la base de la Nasa à Key Largo, en Floride.

"Aquarius" est alimenté en oxygène et en eau par "un cordon ombilical" relié à une installation flottant à la surface sur une grosse bouée.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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