Japon : les secours s'activent en quête d'éventuels survivants

Publié le par Adriana Evangelizt

Séisme au Japon:

les secours s'activent en quête d'éventuels survivants

Les secours étaient engagés mardi sous une pluie battante dans une course contre la montre pour retrouver d'éventuels survivants au lendemain du violent séisme qui a fait neuf morts et plus de 1.000 blessés la veille dans la région de Niigata (centre du Japon).

Dans la nuit de lundi à mardi, plus d'un millier de policiers et pompiers ont poursuivi leurs fouilles dans les ruines de centaines de bâtiments effondrés sous l'effet de la secousse, qui a atteint une magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter.

"Des opérations de secours tous azimuts sont en cours. Nous n'avons pas de temps à perdre dans l'hypothèse où se trouveraient encore des victimes sous les décombres", a déclaré Masahiko Sato, un porte-parole des secours à Kashiwazaki, la ville la plus touchée, située au bord de la Mer du Japon.

Les secours s'employaient notamment à tenter de localiser une personne officiellement portée disparue.

Selon le dernier bilan provisoire de la police, le séisme a fait neuf morts, six femmes et trois hommes, tous des septuagénaires et des octogénaires, et 1.060 blessés.

Les opérations se déroulent sous une forte pluie et dans la crainte des répliques, dont une centaine parfois très puissantes ont déjà frappé la région depuis lundi, a constaté l'AFP.

Mardi matin, les autorités ont dépêché en renfort 450 militaires et sept bâtiments de la marine dans la région pour participer aux opérations de ravitaillement en eau et en nourriture des rescapés.

A 10 jours d'importantes élections et au plus bas dans les sondages, le Premier ministre Shinzo Abe, qui s'est rendu aussitôt sur place lundi, a ordonné à ses ministres "d'agir sans délai" pour venir en aide aux victimes.

Quelque 12.000 habitants ont passé la nuit dans des écoles et des bâtiments publics transformés en abri de fortune.

"Les dégâts sont beaucoup graves que ce à quoi nous nous attendions", a déclaré Hiroshi Aida, le maire de Kashiwazaki, un port de 100.000 habitants, adjurant ses administrés d'être "patients".

Quelque 340 immeubles ont été complètement détruits et 500 autres endommagés dans les préfectures de Niigata et de Nagano, selon les autorités locales.

La circulation est impossible sur plusieurs routes fissurées par la secousse ou bloquées par des éboulements de terrain.

Le séisme a par ailleurs provoqué un début d'incendie dans un transformateur de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, une des plus grandes du monde, située à proximité de l'épicentre.

Une très légère fuite radioactive a été détectée mais ne présente pas de danger, a assuré lundi soir la compagnie électrique qui opère la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco).

Mardi, le président de Tepco, Tsunehisa Katsumata, a toutefois reconnu une "défaillance" dans le système d'extinction des incendies après avoir été convoqué par le ministre de l'Economie et de l'Industrie, Akira Amari, qui a critiqué la lenteur de la réaction de la compagnie électrique.

Le ministre a ordonné la fermeture de la centrale jusqu'à ce que toutes les conditions de sécurité soient réunies pour la reprise de son activité.

Un tel incident "peut provoquer la méfiance des gens vis-à-vis de l'énergie nucléaire", s'est inquiété M. Amari.

Le Japon, qui dispose de très peu de ressources naturelles, dépend à 35% du nucléaire civil.

"Le plus effrayant c'est de penser qu'il puisse y avoir un grave accident à la centrale nucléaire", a déclaré à l'AFP Takumi Nakata, un enseignant de 38 ans, après avoir passé la nuit dans un hébergement d'urgence.

"J'espère qu'ils disent la vérité et que cet accident était bénin", a-t-il poursuivi.

La région de Niigata avait subi le 23 octobre 2004 un séisme de magnitude 6,8 qui avait fait 67 morts et plus de 3.000 blessés, et avait fait dérailler un Shinkansen.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt



Publié dans Catastrophes

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