Nucléaire: quelque 900 incidents et accidents chaque année

Publié le par Adriana Evangelizt



Nucléaire: quelque 900 incidents et accidents chaque année


Quelque 900 incidents et accidents sont déclarés chaque année en France dans le nucléaire, toutes installations confondues, et classés selon leur gravité de 0 à 7 selon l'échelle Ines (International Nuclear Event Scale) par l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN).

Ainsi, en 2007, 928 incidents ont été recensés (932 en 2006), dont 842 de niveau zéro (817 en 2006) et 86 de niveau 1. Ce niveau correspond à une "anomalie", du type des incidents survenus jeudi dernier à Romans-sur-Isère (Drôme) et le 7 juillet au Tricastin (Vaucluse). Aucun incident de niveau 2 n'a été répertorié en 2007 (1 en 2006).

Conçue par l'Agence internationale pour l'Energie Atomique (AIEA), l'échelle Ines "s'appuie à la fois sur des critères objectifs et des critères subjectifs", selon l'ASN.

"Elle ne constitue pas un outil d'évaluation" et est seulement destinée "à faciliter la perception par les médias et le public de l'importance des incidents et des accidents nucléaires".

Trois critères entrent en jeu pour les installations nucléaires : les conséquences à l'extérieur du site (rejets radioactifs pouvant toucher le public et l'environnement) et à l'intérieur du site, et la dégradation des "lignes de défense" (systèmes de sûreté, procédures, contrôles techniques...).

Niveau 0 : écarts par rapport au fonctionnement normal, n'ayant aucune importance en termes de sûreté. Plusieurs centaines d'événements chaque année (842 incidents en 2007, 817 en 2006).

Niveau 1 : anomalie en raison d'une défaillance de matériel, d'une erreur humaine ou d'une insuffisance dans l'application des procédures. 86 incidents en 2007, 114 en 2006.

Niveau 2 : contamination humaine à l'intérieur du site et "défaillances importantes des dispositions de sécurité". Un événement recensé, en 2004, en 2005 et en 2006.

Niveau 3 : "Très faible" rejet avec exposition du public en deçà des limites prescrites, contamination grave sur la santé d'un travailleur. "Accident évité de peu", avec un défaut des barrières de sécurité. En France, deux cas répertoriés en 1981, et en 2002.

Niveau 4 : Rejet "mineur", avec exposition du public de l'ordre des limites prescrites. A l'intérieur du site, endommagement important du coeur du réacteur et des barrières radiologiques, exposition mortelle d'un travailleur. Un seul cas enregistré en France : l'endommagement en 1980 du réacteur A1 de la centrale de Saint-Laurent.

Niveau 5 : Rejet limité, mais endommagement grave du réacteur, des barrières radiologiques. Aucun cas en France. Aux Etats-Unis en 1979 : fusion partielle du réacteur à Three Mile Island.

Niveau 6 : Rejets importants. Aucun cas en France. Un accident en URSS en 1957.

Niveau 7: Rejets majeurs avec effets étendus sur la santé et l'environnement. Aucun cas en France. A l'étranger : l'explosion du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine en 1986.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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