L’eau chaude : source de malformations chez les poissons d’élevage

Publié le par Adriana Evangelizt

 

 

 

L’eau chaude : source de malformations chez les poissons d’élevage

 

 

 

Dans le cadre d’un programme européen, appelé FINE FISH, une équipe scientifique s’est intéressée aux malformations osseuses qui affectent fréquemment les poissons d’élevage. De fait, les troubles du rachis s’observent couramment au sein de populations de poissons d’élevage intensif, soulevant des problèmes de santé et de reproduction préoccupants pour le secteur de l’aquaculture.

Afin d’accélérer la vitesse de croissance des poissons, les éleveurs de saumons ont souvent recours à de l’eau chaude. S’engageant dans cette voie, les chercheurs ont élevé deux groupes distincts de 400 jeunes saumons ou tacons chacun, le premier évoluant dans une eau à 10 °C, le second étant immergé dans une eau à 16 °C.
Publiés dans la revue scientifique BMC (BioMed Central) Physiology, les résultats ont révélé une perturbation de la production des os et du cartilage lorsque les températures étaient élevées, entraînant une augmentation des malformations chez les poissons élevés dans l’eau à 16 °C. Ainsi, si les individus de ce groupe ont, certes, grandi plus vite, plus d’un quart présentait des signes de malformations du squelette.

Fruits de la recherche scientifique, ces travaux n’en ont pas moins été menés avec l’appui du secteur professionnel, majoritairement composé de PME. Pour preuve, onze des vingt partenaires au projet FINE FISH étaient des PME. Visant à améliorer les « performances du secteur européen des écloseries (1) de poissons », certaines recommandations sont d’ores et déjà accessibles aux intéressés, notamment pour les cas des espèces individuelles (la perche, la brème, le cabillaud, la truite, le saumon). Selon la FEPA (2), 650 000 tonnes de poissons sont élevées dans l'UE chaque année, contre 60 000 tonnes en 1970. La production totale européenne s'élève à plus de 1,6 million de tonnes.

Cécile Cassier

 

1- Une écloserie produit des œufs fertilisés, des larves et des poissons juvéniles, lesquels s’avèrent extrêmement précieux comme base à la production de la majorité des aquaculteurs européens.
2- Fédération européenne des producteurs aquacoles.

Sources Univers-Nature

 

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Animaux en danger

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article