Qumran : Les Esseniens trahis par leurs latrines

Publié le par Adriana Evangelizt

Qumran: les esséniens trahis par leurs latrines

 

par Cécile Dumas




Les grottes de Qumran où ont été découverts les manuscrits de la Mer morte.

Les manuscrits de la Mer morte, découverts dans les grottes de Qumran, ont-ils été écrits par les esséniens ? Pour établir le lien entre les croyants de cette secte juive, qui se seraient installés à Qumran, et les fameux manuscrits, des chercheurs se sont intéressés aux règles d’hygiène très exigeantes des esséniens et ont ainsi découvert
les anciens lieux d’aisance des habitants de Qumran.

Obsédée par la pureté, la secte des esséniens avait fixé des règles strictes édictées dans certains manuscrits de la Mer morte, expliquent Joe Zias (Hebrew University of Jerusalem, Israël) et James Tabor (University of North Carolina, USA). Les membres de la secte devaient ainsi se rendre hors du camp pour faire leurs besoins, dans la direction nord-ouest, et se munir d’une pelle pour enterrer leurs excréments.

Zias et Tabor ont donc prélevé des échantillons de sol dans une zone qui correspond à ces exigences sur le site de Qumran, ainsi que sur quatre sites voisins pour comparer les résultats. La spécialiste française de paléo-parasitologie Stéphanie Harter-Lailheugue, a analysé ces échantillons et découvert la présence de trois parasites intestinaux humains sur le site supposé des latrines, et uniquement à cet endroit, précisent les chercheurs1.

La présence de ces latrines confirmerait donc que les esséniens étaient bien les occupants de Qumran, affirment Zias et ses collègues. Cette hypothèse, acceptée depuis plusieurs décennies, a été remise en cause en 2005 par deux chercheurs israéliens, Yitzhak Magen et Yuval Peleg. A l’issue de neuf années de fouilles à Qumran, Magen et Peleg ont affirmé qu’il n’y avait jamais eu de monastère essénien sur le site de l’ancienne forteresse mais seulement une fabrique de poterie2.

 

1 Revue de Qumran, hiver 2006.
2 lire «la véritable histoire de Qumran», Sciences et Avenir, janvier 2005, n°695.

 

 

Sources Le Nouvel Observateur

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Histoire des hommes

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