Des requins se reproduisent sans rapports sexuels

Publié le par Adriana Evangelizt

Des requins se reproduisent sans rapports sexuels

Une femelle requin-marteau a donné naissance sans qu'un accouplement ait eu lieu. Sa progéniture ne présente pas d'ADN paternel

Un type de femelle requin peut se reproduire sans avoir de rapports sexuels, selon des recherches publiées mercredi 23 mai par des scientifiques, dans le journal Biology Letters, publié par la Société Royale Britannique.
Des experts d'Irlande du Nord et des Etats-Unis révèlent qu'une femelle de la race des requins-marteaux a donné naissance sans accouplement à sa progéniture, qui ne présente pas d'ADN paternel. Les chercheurs ont fait cette découverte lorsqu'une naissance inattendue a eu lieu dans un aquarium au zoo Henry Doorly au Nebraska aux Etats-Unis en décembre 2001.

Pas de rencontre avec un mâle

Le nouveau bébé requin a dérouté le personnel, car aucune des trois femelles requin-marteaux du bassin n'a été exposée à un mâle requin-marteau pendant trois ans.
Le directeur de l'équipe de recherche de la Queen's University de Belfast et le co-auteur de l'étude, Docteur Paulo Prodohl, de l'école des sciences biologiques, ont décrit les résultats comme "réellement surprenants".
"Jusque là tout le monde pensait que tous les requins se reproduisaient seulement par le biais de rapports sexuels entre un mâle et une femelle, requérant l'embryon pour obtenir l'ADN des deux parents afin de permettre le développement total", a-t-il expliqué.

Réduction de la diversité génétique

Le Dr Mahmood Shivji, le co-auteur qui a conduit l'équipe de l'institut de recherches Guy Harvey de la Nova Southeastern University en Floride, indique, lui, qu'"à présent, il apparaît clairement qu'au moins quelques femelles requins peuvent passer d'un mode de reproduction sexuel à un mode de reproduction non-sexuel en l'absence de mâles".
"Malheureusement, cet évènement n'est pas bénin car il entraîne une réduction de la diversité génétique chez la progéniture puisqu'il n'y a aucune nouvelle variation génétique présentée du côté paternel", précise-t-il.
Cette capacité de reproduction peu commune est appelée parthénogenèse et est observée très rarement au sein de petits groupes comme les oiseaux, les reptiles et les amphibiens.
C'est la première fois qu'on observe un tel comportement chez les vertébrés principaux comme les mammifères ou les requins.

Sources Nouvel Observateur

Posté par Adriana Evangelizt



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