Rendez-vous mondial des experts du climat à Bangkok

Publié le par Adriana Evangelizt

Ce qu'il faut constater c'est que ce sont les plus grands pollueurs qui ne veulent rien faire pour lutter contre le réchauffement climatique. La Chine et les Etats-Unis. Au nom du dieu Argent et du commerce, tout est permis.

Rendez-vous mondial des experts du climat à Bangkok



Combo réalisé à partir de photos du Mont Kilimandjaro en Tanzanie le 17 février 1993 (haut) et le 21 février 2000

Les délégués du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) ont entamé lundi à Bangkok une semaine de travaux à huis clos sur les moyens de lutter contre le réchauffement climatique.

"Nous pouvons espérer des jours très fructueux devant nous, de sorte qu'à la fin de la semaine, nous pourrons déclarer que nous faisons partie de la solution, et non pas partie du problème", a déclaré Ogunlade Davidson, co-président du groupe de travail du Giec, en ouvrant la conférence.

"Il faut agir maintenant", a pour sa part lancé un représentant thaïlandais, Chartree Chueyprasit, en "espérant que cette réunion à Bangkok sera un autre pas en avant remarquable vers le succès dans l'atténuation de l'impact du changement climatique".

Les experts vont peaufiner un "résumé à l'intention des décideurs", synthèse en une vingtaine de pages de leur rapport sur "les mesures d'atténuation" du réchauffement en cours, qui constitue le troisième volet d'un rapport d'évaluation du Giec, cette année.

Deux groupes de travail ont déjà rendu leurs conclusions, respectivement le 2 février à Paris, sur le caractère "sans équivoque" du changement climatique, et le 6 avril à Bruxelles, sur les conséquences préoccupantes de ce phénomène provoqué par l'activité humaine qui oblige à repenser le développement et les modes de vie au XXIe siècle, expliquent des scientifiques.

Le résumé de Bangkok sera négocié ligne à ligne avant d'être adopté par consensus pour être présenté vendredi dans la capitale thaïlandaise.





Les estimations du Giec

Les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 7O% de 1970 à 2004 et il devient urgent de freiner ces émissions pour enrayer la spirale des températures.

Les experts vont proposer un panel de solutions dans ce troisième volet du rapport 2007 du Giec. En février, ils s'étaient accordé sur une hausse de la température moyenne de la planète de 1,8 à 4 degrés d'ici la fin du siècle par rapport à 1990. Puis, en avril, ils avaient mis en garde sur les impacts par région et secteur du phénomène.

Dans ce volet, ils soulignent que la lutte contre le changement climatique, si elle demande des efforts, ne se traduit pas non plus par un coût exhorbitant.

Parmi les scénarios étudiés pour stabiliser la pollution atmosphérique par le dioxyde de carbone, le plus ambitieux ne coûterait que 3% du Produit intérieur brut mondial d'ici 2030.

Dans ce schéma, il faudrait que les émissions plafonnent rapidement, d'ici 15 ans, avant d'entamer leur décrue.

Deux autres scénarios, moins exigeants, coûteraient entre 0,2 et 0,6 % du PIB mondial en 2030.

Les technologies existent pour enrayer l'emballement climatique, indique le Giec, qui estime que chaque secteur (industrie, transports, bâtiment ...) dispose d'un potentiel de réduction important.

"Le monde a besoin d'un plan global pour sécuriser le climat et l'énergie, les négociations à Bangkok vont montrer si nos responsables politiques sont à la hauteur", a commenté Stephan Singer, du Fonds mondial pour la nature (WWF) en appelant au "courage" des responsables politiques.

A Bangkok, des frictions sont probables entre Européens d'une part, et Américains et Chinois d'autre part. Ces derniers craignent que les efforts de réduction n'entravent leur croissance.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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